Cet été, j'ai posé 3 semaines de vacances. Dont une semaine rien que pour moi, moi tout seul. C'est la première fois depuis que je travaille que j'ai une semaine complète rien que pour moi. Après avoir hésité pas mal sur ma destination, on m'a suggéré l'Auvergne. Alors l'Auvergne en vélo, c'est aide toi et le ciel t'aidera. Il n'y a pas d'itinéraire prévus pour les cyclos sur plus d'une journée, comme en Drôme par exemple. Donc arrive vendredi soir, ou plutôt vendredi après midi, puisque après un midi barbec' au boulot, on reprend difficilement le travail :-) Et le vendredi soir, donc, toujours cette peur viscérale et sans fondement, alors que tout est bien préparé, le vélo est OK, moi aussi. Finalement le samedi matin, je vais bien, merci. Je file à la gare et prend le train.

J'ai coupé le parcours en 5 jours, 5 chapitres. Hé, c'est la première rando chapitrée sur mon site ! environ 260 km et 5000 m de dénivelé positifs chargé comme une mule. Au programme, camping (parfois sauvage), petites routes et tourisme. Le but n'est pas de faire du km, mais de prendre du bon temps. D'ailleurs, j'aurais fait moins de km que la rando précédente de 2 jours… et plus de photos que de km !

Pierre, alias l'Auvergnat, m'attendait à la gare, coté sud, à 16h45. Programme du jours : sortir de Clermont. Après une petite visite rapide du centre ville, très joli d'ailleurs, On emprunte une vieille nationale peu utilisée puis on tourne sur Ceyrat, pour monter sur le plateau à l'ouest de Clermont. Il a beaucoup plu est c'est très vert, ça me rappelle le bocage normand. À Laschamp Pierre m'offre un verre puis on se quitte, je vais planter ma tente dans un champ. Ce soir c'est camping sauvage. 21H, le soleil est couché derrière le Puy de Laschamp. Voir l'itinéraire

Une journée bien remplie. 88km en 5h23, soit 16 de moyenne, avec des arrêt touristiques. Levé à 7h20, je remballe ma tente et part avec l'idée de ravitailler. Zut, on est dimanche. Pas grave, j'ai assez pour la journée. Dans la matinée, je trouve 2 montres dans un sachet, peut être des pièces à conviction d'un horrible meurtre ? J'arrive à St Nectaire où j'achète du pain et ravitaille en eau. Je visite les grottes de Jonas, tenues par deux très charmantes personnes. Diable ! j'aurais du préférer la visite guidée ! La route qui y mène puis monte sur le plateau doit être de l'ordre de 15% par moment. Je monte en force, mon cœur monte à 180-200, donc je dois marquer des pauses. Puis j'arrive à Compains. Au col de Chaumoune je prend à droite (petite route blanche…). Arrivé à Égliseneuve, à la pêche au infos, je rencontre 2 charmantes hautes-savoyardes déçues par la maison du fromage fermée. "Bonjour Chamonix". Quels beaux yeux :-/ Puis arrive deux autres personnes curieuses, plus agées, mais non moins sympas. Pour le camping ce sera Condat. De plus il y a une supérette à Condat, donc je pourrais ravitailler demain. Ce fut une journée difficile, beaucoup de côtes, raides en plus ! jamais de plat. descentes trop rapides. Mais ces paysages … presque la larme à l'œil Voir l'itinéraire

Donc j'ai dormis au camping… une douche, et tout ! le luxe. Le matin je me lève. Zut. ciel bouché. J'avais bien vu avant de partir, samedi matin, que le temps risquait de changer. Bon je plie tout, il commence à pleuvoir, et je vais prendre un p'tit déj dans une petite boutique où il est écrit en gros "Petits déjeunés". Ambiance sympa. Passe les averses, je traine un peu la pate. Bon il faut bien que je parte. Direction le Casino du coin : ravitaillement. Taboulet, jambon et barres de céréales. Ensuite, direction le sud. Au Feniers j'hésite. Je compte les voitures (et surtout les camping-cars…). Je prend à gauche, la D679, une petite route jaune (sur ma carte) bien sympa où il y a moins de véhicules. Trop sympa probablement, puisqu'en cours d'agrandissement. Route qui m'emmène vers Marcenat puis Allanche. Beaucoup de camions, mais la plupart sont très prudents et respectueux. À Allanche, je mange sous la halle. Arrive alors Johan, cyclocampeur, qui prenait sa bière dans la rue. On casse-croûte ensemble. "Tu vas où ?" "Puy en Velay" "Moi aussi". Bon OK vous aurrez compris, ça faisait un certain temps que je visais le Puy en Velay, puisque vue la météo, autant se rapprocher des gares. Moi j'aime bien les petites routes blanches "C'est beau, mais c'est dur !" Et oui ça monte tout le temps. Rapidement Johan n'en peut plus. Faut dire qu'il a fait plus de km que moi, et que son vélo est plus chargé, en plus d'être droit. La route de Lastic n'en fini plus. La dernière côte est un calvaire pour Johan. Après ça descend. On trouve un champ ad'hoc à 2 pas de la Bastide où Johan sort son réchaud à pétrol. Ce soir ce sera riz ! On papote, normale. À 22h la pluie nous dit qu'il est temps de se coucher… après (pour moi) 68km en 5h20, soit 13 de moyenne, ma vitesse max fut 65km/h et le dénivelé positif 1400m environ.

Je me lève à 7h15. Au matin, le ciel est bouché. Ce sera grosso modo le cas toute la journée. À la rigueur, ciel bouché c'est pas la pluie. Mais il tombe quand même quelques gouttes. On file déjeuner à Lavoute Chilhac au pied de l'abbaye. Puis on prend la route D585 "jaune" pour aller à Langeac faire des courses. On arrive au milieu du marché. Ensuite, on file casser la croûte à Saint Arcon d'Allier où l'hotelière aimable comme une porte de prison nous fais des reflexions désagréables parce qu'on mange devant la chapelle. Plus loin à Limagne, on se prend une rincée. Je m'abrite devant un garage et un paysan, l'air patibulaire mais presque, sort de sa maison et nous répète deux-trois fois "Ouvrez ! Mais entrez donc bon sang ! Nan dans l'autre sens ![la porte]" Le temps qu'on comprenne … l'averse se calme. Par politesse on rentre 10 minutes le temps de manger un peu. Ensuite (je vous épargne la côte à 15% vers la Maison du Lac au Marais de Limagne, à Beyssac), on redescend vers le Puy. En gros c'est 18km de descente à freiner pour ne pas dépasser les 60km/h, vitesse maxi donnée par la LighSpin, mon phare E6 étant allumé. Johan est loin derrière. La route est extrêmement roulante, et j'ai froid, je grelotte, le guidon tremble, je dois donc freiner. On s'arrete dans un cafè à Espaly St Marcel. Pour moi c'est chocolat chaud. Ensuite, camping, pizzas, et bonne nuit. 79km en 4h50, soit 16 de moyenne. Ma vitesse max fut 60, mais c'est bien parce que la dynamo ne doit pas aller au delà !

Aujourd'hui : beau temps. Bon ma décision est prise : je rentre en train. Comme le train part à 17h35, on a le temps… Le temps annoncé jeudi et vendredi est mauvais (et a effectivement été mauvais) et une journée de tourisme ne me fera pas de mal. Donc petit déjeuné pris au soleil levant, visite de la vieille ville, perte d'une batterie de l'APN dans la cathédrale où j'ai embêté l'équipe technique pour la récupérer (faut dire que c'est dangeureux les accus Li-Ions !). Bref, que du bon. Le soir, on a donc pris le train. Tombé en panne au bout de quelques km, une heure de retard à St Etienne. Autrement dit, j'ai loupé le dernier train Lyon Grenoble, j'ai donc du forcer un peu la main au chauffeur de bus pour qu'il accepte le vélo. Charger l'itinéraire complet pour Google Earth.